
Municipal elections 2025
As part of the 2025 municipal elections in Quebec, we have the privilege of expressing our views in the newspapers of the group Les Coops de l'information through opinion letters written by our senior advisor, Alexandre Cusson. Please note that the letters of opinion are entirely in French.
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Le sort en est jeté… vous connaissez maintenant vos élus municipaux pour les quatre prochaines années…
Et souhaitons que ce soit vraiment pour les quatre prochaines années… Je vous rappelle qu’entre 2021 et 2025, 1115 élus municipaux ont démissionné. Cela représente 50 % de plus qu’au cours du mandat précédent. Cette statistique ne peut pas exploser une seconde fois, sans devenir un enjeu important.
Mais revenons à cette élection de dimanche.
**D’entrée de jeu, je dois vous dire que j’ai toujours été convaincu que les électeurs ne se trompent jamais. Il y a dans les choix qui sont faits une sagesse collective maintes fois démontrée. **
Globalement, on peut affirmer que le taux de participation de ce dimanche est décevant. Mais n’oublions pas l’importance relative du taux de 37 % enregistré à Montréal. Plusieurs grandes villes ont tout de même dépassé le 50 %, mais je pense que cela demeure insuffisant. Considérant l’impact du palier municipal sur notre vie de tous les jours, on devrait viser un minimum de 70 %.
J’admets qu’une lutte qui n’est pas serrée et qui semble gagnée d’avance ne contribue pas à favoriser la participation. Cela explique le taux d’à peine 32 % enregistré à Longueuil, où personne ne pouvait réalistement douter de la réélection de Catherine Fournier.
Cependant, je n’arrive pas à comprendre pourquoi, une ville que je connais bien comme Drummondville, avec cinq candidats sérieux à la mairie, atteigne aussi peu que 33,8 %. Je me désole de constater que les «machines des candidats» n’aient pas réussi à faire sortir le vote davantage.
Le vote en ligne
Pour ce qui est du taux de participation, je me demande parfois si les municipalités en font assez. D’ailleurs, bien que je demeure perplexe et un peu hésitant, je pense qu’on devra assurément explorer de nouveaux modes de votation, dont le vote en ligne.
On fait tout en ligne maintenant. On vend sa maison, on signe des hypothèques et autres documents officiels, alors ne me dites pas que ce serait impossible de bâtir une infrastructure numérique fiable au bénéfice de l’exercice démocratique.
Je ne connais pas la solution, mais il faudra faire quelque chose et je serais personnellement bien heureux d’y apporter ma modeste contribution.
Cela dit, on ne sait pas quel niveau de participation on aurait pu atteindre sans un certain vent de face causé, entre autres, par la grève des postes et le fonctionnement limité du transport en commun à Montréal. Plusieurs électeurs n’ayant pas reçu la carte avec les informations leur permettant de se prévaloir de leur droit de vote, alors que d’autres n’ont pas pu se rendre au bureau de scrutin, faute de transport collectif à Montréal.
**Cependant, à mon avis, ce qui freine encore davantage la participation au municipal, c’est l’état lamentable dans lequel se trouvent nos hebdos régionaux. Peu soutenus, ils peinent à survivre. Au mieux, ils vivotent. **
En dehors des grands centres et des pôles desservis par les Coops de l’information, il est difficile d’assurer une couverture adéquate des courses dans une multitude de municipalités plus ou moins populeuses.
Puis, ces médias sont confrontés au nombre de candidats à suivre.
Imaginez un hebdo régional qui couvre une MRC d’environ 15 municipalités dont une ville centre d’importance. On parle ici d’une centaine de postes à pourvoir, donc, en principe, de 200 à 300 candidats à faire connaître. C’est impossible.
Personnellement, je réside à Saint-Lambert en Montérégie. Évidemment, la politique municipale m’intéresse et je suis à l’affût de toute l’information disponible. Pourtant, j’ai eu accès à une information plutôt limitée, voire inexistante, quand est venu le temps de faire mon choix pour le poste de conseiller.
Je n’ose pas imaginer pour quelqu’un qui n’est pas initié à la politique municipale!
Des résultats attendus
À mes yeux, peu de surprises se sont produites dimanche. Un peu partout au Québec, ceux dont on prévoyait l’élection ont réussi à obtenir la confiance des électeurs. Dans les grandes villes, c’est assurément à Saguenay que la lutte a été la plus féroce et c’est à Gatineau que nous sommes passés bien près d’une surprise.
À Québec, Bruno Marchand a gagné son pari avec une campagne positive. Il revient encore plus fort et aura les coudées franches, après avoir vu ses principaux adversaires s’entre-déchirer.
Du côté de Montréal, Soraya Martinez Ferrada devra rapidement faire preuve de leadership. Et elle a une belle occasion: les relations de travail à la STM. Des centaines de milliers de Montréalais sont pris en otage par ces grèves qui n’en finissent plus et qui dureront tout le mois de novembre.
J’échangeais avec des commerçants plus tôt cette semaine. Ils ont de la difficulté à structurer leurs horaires alors que plusieurs employés ne peuvent pas se présenter au travail. Et rappelons-le, ces employés dont le taux horaire dépasse souvent à peine le salaire minimum ont besoin de travailler.
Sans réserve financière, les heures perdues les plongeront dans une situation budgétaire précaire. Ils n’ont jamais demandé cela. Ils ne méritent pas cela. Cela a assez duré.
Avec un leadership assumé et constructif, la nouvelle mairesse gagnerait assurément des points importants dans l’établissement de sa crédibilité.
Je terminerai cette série de chroniques avec un message aux élus qui entreront en poste dans les prochains jours.
En campagne, vous avez été positifs. Vous avez promis de travailler avec celles et ceux que la population choisirait. Vous avez répété que vous étiez en politique pour les bonnes raisons… Vous pouvez maintenant nous démontrer que cela était réellement ressenti.
Tenez-vous loin de la petite politique, des gestes populistes et de l’intimidation entre vous qui légitimise celle des citoyens à votre égard.
Voilà comment vous pourrez marquer l’histoire et le développement de votre municipalité.
November 6, 2025
Ça y est, nous y sommes, le Jour J est à nos portes, aux urnes citoyens!
Plusieurs municipalités ont atteint des records de participation lors du vote par anticipation tenu le week-end dernier. C’est une bonne nouvelle… qui le sera d’autant plus si ces taux sont annonciateurs de ce que nous observerons ce dimanche!
J’ai été bien surpris au cours des dernières semaines de me faire demander par différentes personnes pour qui je voterais si j’habitais leur municipalité… Vous imaginez bien que j’ai été prudent.
Ce n’est pas facile au municipal car, souvent, on ne connaît pas les candidats suffisamment pour avoir une idée, surtout pour les postes de conseillers — et cela est encore plus vrai pour toutes les courses qui ont été peu suivies par les médias, c’est-à-dire la très grande majorité dans les régions du Québec.
Face à ces questions, c’est mon réflexe d’ancien professeur qui est ressorti — j’ai répondu par des questions, le boomerang! Les questions que l’on devrait se poser, selon moi, avant de déterminer où apposer son fameux «X».
Voici donc quelques pistes de réflexion.
Évidemment, parlons d’abord des valeurs. Connaissez-vous les valeurs primordiales des candidats? Ce pourquoi ils veulent s’investir à fond? Est-ce que c’est cohérent avec vos propres valeurs?
Pour moi, un bon élu, c’est celui ou celle qui est là pour s’impliquer dans l’ensemble des dossiers, et pas seulement un ou deux dossiers qui lui tiennent à cœur… et pour lequel il a un intérêt personnel.
Méfiez-vous des candidats qui sont là pour régler une situation personnelle ou pour assouvir leur frustration face à un refus du passé. Au jour le jour, votre mairesse ou votre maire devra toucher à tout, être en mesure de s’intéresser à tout et être là pour chacune et chacun des citoyens de la municipalité. Au-delà de l’intérêt ou de la connaissance des dossiers, il y a aussi la capacité de passer d’un dossier à un autre à plusieurs reprises dans la journée.
Sans expérience, cela peut vous sortir de votre zone de confort de passer d’un événement de bowling avec le Club Rotary à une présentation à un ministre sur l’entretien des infrastructures et leur financement!
Le candidat pour lequel vous vous apprêtez à voter est-il vraiment disponible? Parce qu’il faut le dire, un élu participe à des événements sur une base régulière, voire quotidienne. Il doit le faire avec le sourire et en démontrant son intérêt… et croyez-moi, cela n’est pas toujours évident.
Votre candidat a-t-il été présent au quotidien et partout pendant la campagne électorale? Est-il vraiment prêt à sacrifier des vacances, des activités familiales, des sports avec les amis, etc. pour être au service de votre municipalité? Si cette personne a l’habitude de réapparaître en campagne électorale et de disparaître ensuite, c’est mauvais signe!
Si vous avez un doute, passez à un autre candidat!
Imaginez-vous le candidat qui attire votre attention en train de présenter un dossier de votre municipalité à un ministre ou même au premier ministre? Avez-vous la certitude que vous seriez fiers de l’y voir? Croyez-vous qu’il sera assez crédible pour convaincre? Comment s’exprime-t-il en public? Quelle image dégage-t-il ? Votre maire ou votre mairesse deviendra votre principal porte-parole auprès des autres instances politiques. N’oubliez jamais cela!
Quelle est sa connaissance des sujets de l’heure, de ceux qui animeront la prochaine décennie? Le logement, les changements climatiques, l’itinérance, les finances publiques, etc. Peu importe leurs opinions sur ces dossiers, qu’ils y croient ou non, ils auront à y consacrer temps et énergie. Aussi bien choisir des gens que cela intéresse!
Je pense que le bon vieux proverbe «Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es» s’applique fort bien aux politiciens. Regardez qui les candidats de votre municipalité ont réussi à réunir autour d’eux. En quantité, certes, mais en qualité aussi. Qui appuie vos candidats? Pour quelles raisons le font-ils?
Et comme le passé est souvent garant du futur, informez-vous sur les réalisations professionnelles de vos candidats. Ont-ils déjà travaillé en équipe? Ont-ils démontré leur capacité de rassembleur? Aussi, je me permettrai de vous dire qu’à mes yeux, le succès en affaires est loin — très loin — de constituer une promesse de succès. Les entrepreneurs sont rarement à l’aise dans le carcan, parfois lourd, de la politique.
Avez-vous assisté à un débat au cours de la campagne? Quelle était l’attitude des candidats? Comment avez-vous perçu leur ouverture à débattre? Comment maîtrisaient-ils les différents dossiers, sans lire des fiches toutes préparées par leur équipe du tonnerre? Et s’ils ont refusé de participer aux débats, ils ne méritent pas votre vote.
Vous ne les avez pas vus? Pas entendus? Pour trouver vos réponses: lisez, informez-vous, parlez avec vos voisins, vos collègues de travail, etc. Ensuite, pesez le pour le contre et lancez-vous!
Pour moi, le profil gagnant au municipal est assez simple…
Évitez ceux qui sont très partisans, favorisez plutôt les personnes disponibles, à l’écoute, empathiques, convaincantes, crédibles et qui ont déjà démontré leur intérêt pour des dossiers variés et, surtout, leur capacité de passer de l’un à l’autre rapidement!
Quel que soit votre choix, ce sera le bon!
Et votre meilleur choix, dimanche, c’est simplement d’aller voter!
October 30, 2025
À une dizaine de jours des élections municipales, nous sommes à la veille du vote par anticipation.
L’heure de vérité approche.
L’un des sujets dont les candidats vous ont parlé au cours des dernières semaines, et dont ils continueront de vous parler jusqu’au dernier jour, c’est le fardeau fiscal, vos fameuses taxes municipales!
Plusieurs d’entre eux ont pris des engagements à ce sujet: gel, diminution, augmentation proportionnelle à l’inflation…
Pour d’autres, ce fut le silence radio!
C’est un sujet difficile, qui se heurte souvent à une réalité implacable: méconnaissance des concepts budgétaires, manque d’information sur la situation financière de sa municipalité… et populisme. C’est tellement plus simple de dire aux électeurs ce qu’ils veulent entendre.
Une chose est certaine: les dépenses des villes augmentent.
La Palice s’en mêle
Au premier chef, elles subissent l’inflation, comme nous la subissons à titre de consommateurs.
Puis, il y a les dépenses de rémunération: les employés municipaux bénéficient d’augmentations salariales annuelles qui contribuent à la croissance des dépenses.
Or, pour l’ancien professeur de mathématiques en moi, l’équation est simple: puisque l’équilibre budgétaire est un minimum à respecter, si les dépenses augmentent, les revenus doivent augmenter.
La Palice n’aurait pas mieux dit!
De plus, d’autres éléments sont de nature à mettre de la pression sur le budget de nos villes…
On a déjà discuté des coûts mirobolants associés aux infrastructures, que ce soit leur maintien ou leur développement.
La crise du logement a aussi un impact important. Les villes doivent investir des sommes de plus en plus élevées pour soutenir l’habitation, dans un contexte de pénurie indéniable!
Au cours des dernières années, plusieurs études ont fait état des sommes astronomiques, en milliards, que les municipalités doivent, mais surtout devront, débourser pour faire face aux changements climatiques et s’y adapter.
On pense d’abord aux épisodes de météo extrême qui se sont multipliés (inondations, dommages matériels, etc.), mais vous n’avez pas idée des coûts liés à la réparation des chaussées qui découlent d’un nombre de plus en plus élevé de périodes de dégel au cours de l’hiver.
Il n’y a rien comme les épisodes de gel-dégel pour détruire nos rues.
Pour les plus grandes villes, le transport collectif demeure un poste budgétaire qui exige des investissements de plus en plus importants. Il y a encore tout un travail à faire de ce côté-là.
Finalement, les villes doivent engager de nouvelles dépenses dans des domaines dans lesquels elles étaient peu impliquées il y a quelques années à peine, comme l’immigration, le tourisme ou même l’éducation!
Que faire?
Pour y arriver, les possibilités sont restreintes: diminuer les dépenses, augmenter les taxes ou développer de nouveaux revenus.
Diminuer les dépenses est un concept plus facile à évoquer qu’à initier.
À ce chapitre, on accuse souvent les villes d’augmenter le nombre d’employés. Il faut être prudents et vérifier si cette croissance est liée à de nouvelles exigences réglementaires en matière de sécurité publique (ratios en termes de policiers ou de pompiers, par exemple).
De nouveaux revenus découlent normalement de la croissance économique: investissements industriels et commerciaux, développement de nouveaux quartiers, etc.
Les municipalités qui réussissent à geler les taxes sont souvent celles qui profitent d’une manne intéressante en termes d’investissements d’entreprises. Cela crée des revenus, mais exige de l’ouverture et de l’efficacité… et surtout de l’espace disponible (et des infrastructures requises) pour lancer des projets.
Et, trop souvent, ces projets se heurtent à des enjeux d’acceptabilité sociale.
Alors, pour la plupart des municipalités, il ne reste que la dernière option… augmenter les taxes.
Le mode de taxation municipale, basé sur un rôle d’évaluation établi aux trois ans, diffère de la méthode d’imposition fédérale et provinciale basée sur le revenu. Les ministres des Finances n’ont pas à augmenter les taux d’imposition pour voir leurs revenus croître annuellement: ils profitent directement de l’augmentation de vos salaires.
Pour les villes, deux années sur trois, geler les taxes constitue donc un recul, puisque peu de nouveaux revenus viennent compenser l’augmentation inévitable des dépenses.
C’est pour cela qu’elles doivent augmenter le taux de taxation.
Inversement, l’année du dépôt d’un nouveau rôle, les villes ajustent souvent le taux à la baisse pour compenser l’augmentation de la valeur des bâtiments.
Hausse des dépenses
Par ailleurs, Québec et Ottawa profitent directement de la hausse des dépenses de consommation.
Rappelons-nous qu’entre 2021 et 2023, lorsque nous faisions face à une période de forte inflation, Québec et Ottawa ont vu les revenus tirés de la TPS et de la TVQ bondir en flèche instantanément.
Ce ne fut pas le cas des municipalités, qui, elles, ont plutôt vu exploser les coûts de plusieurs projets.
Je ne dis pas que les augmentations de taxes sont incontournables. Au contraire.
Mon point de vue est simple, et vous noterez que je suis cohérent avec ce que j’écrivais la semaine dernière: tant et aussi longtemps que nous resterons dans le cadre fiscal actuel, ces hausses de taxes resteront inévitables.
On ne peut pas obtenir un résultat manifestement différent avec la même recette!
Allez, profitez des derniers jours de campagne pour vous informer et faire le choix le plus éclairé possible!
D’ailleurs, dans le cadre de notre dernière chronique avant l’élection, la semaine prochaine, je vous proposerai quelques questions à considérer avant de prendre votre décision.
Octobre 22, 2025
La campagne électorale municipale bat son plein et, chaque jour, les candidats prennent des engagements importants.
Pour certains électeurs, il ne vaut plus la peine d’écouter les promesses électorales, tant ils jugent que les politiciens ne les respectent jamais.
Personnellement, s’il y a quelque chose dont je ne doute pas, c’est de la sincérité des futurs élus quand ils partagent leur vision avec leurs concitoyens. Cependant, je suis également convaincu que plusieurs d’entre eux imaginent que ce sera facile de mettre cela en place.
La réalité est toute autre.
Les finances municipales évoluent dans un carcan qui s’apparente de plus en plus à une camisole de force.
Certains diront que les municipalités continuent de faire des surplus.
Ces résultats cachent la réalité.
D’une part, la loi n’autorise pas les municipalités à faire des déficits et, d’autre part, la liste des besoins non comblés s’allonge et le déficit d’entretien des infrastructures augmente à vue d’œil.
L’Union des municipalités du Québec, bien consciente de la situation, a annoncé la mise en place, en mai dernier, d’un chantier de travail sur la fiscalité municipale, dont la présidence a été confiée à deux anciens ministres des Finances du Québec: le péquiste Nicolas Marceau et la libérale Monique Jérôme-Forget.
Cette réflexion arrive à point. Le rôle de nos municipalités s’est complètement transformé au cours des dernières décennies. Alors qu’elles offraient presque exclusivement des services liés à la propriété, les villes dispensent maintenant de plus en plus de services aux personnes.
Nos villes du XXIe siècle, modernes et humaines, s’appuient pourtant sur une fiscalité d’un autre siècle, désuète et mal adaptée.
Et si vous pensez que couper est la solution, vous errez.
Ça ne passe pas davantage par une augmentation du fardeau fiscal des contribuables.
La blessure est beaucoup plus profonde.
Défis nombreux
Il faudra une meilleure concertation, une précision des champs de compétence entre paliers gouvernementaux pour éviter les dédoublements, une plus grande efficacité, une volonté de remettre les façons de faire en question et un partage plus équitable des recettes fiscales.
Les défis sont nombreux, mais la question des infrastructures est particulièrement préoccupante.
Ce sont les chiffres qui le démontrent.
Au Québec, les municipalités gèrent plus de 60 % des infrastructures publiques, mais la part du Plan québécois des immobilisations (PQI) qui y est consacrée est à peine de 4,3 %.
Non seulement rétrécit-elle en pourcentage, mais cette enveloppe a diminué, en chiffres absolus, de 100 millions de dollars dans le budget 2025-2026 du gouvernement du Québec, passant de 7,1 à 7 milliards.
Le déficit est particulièrement troublant quand il est question des infrastructures d’eau. En 2023, le déficit de maintien de cette catégorie d’actifs était de 45 milliards.
Le monde municipal estime qu’au moins 36 000 unités d’habitation ne peuvent être construites en raison d’un manque de capacité des infrastructures d’eau, soit l’équivalent d’une ville comme Drummondville.
On ne mettra pas un terme à la crise du logement sans s’attaquer directement à ce problème. Il faudra trouver des solutions innovantes et accepter de sortir des paradigmes traditionnels.
Force est de constater que le modèle actuel ne fonctionne plus.
Conscients de cette réalité, plusieurs élus qui luttent pour leur réélection se sont montrés prudents au chapitre des engagements. À Longueuil, par exemple, Catherine Fournier prétend vouloir privilégier les infrastructures existantes, plutôt que de se lancer dans de nouveaux projets.
La croisade de Catherine Fournier contre l’explosion des coûts des infrastructures est tout à fait justifiée. La croisade de Catherine Fournier contre l’explosion des coûts des infrastructures est tout à fait justifiée. (Archives La Presse)
Parlant de Catherine Fournier, sa croisade contre l’explosion des coûts des infrastructures est tout à fait justifiée.
Sa proposition de tenir des États généraux sur le financement des infrastructures municipales m’apparaît extrêmement intéressante.
Est-ce que les fournisseurs exagèrent lorsque vient le temps de soumettre des prix aux villes? Les normes de conformité sont-elles exagérées? Quel est l’impact de la lourdeur bureaucratique sur le coût des projets? Ce sont là des questions pertinentes auxquelles nous devons répondre.
Un budget à adopter rapidement
Nos nouveaux élus auront beaucoup de pain sur la planche et, à court terme, le calendrier joue contre eux.
Considérant que les budgets municipaux 2026 devront être adoptés avant le 31 janvier, les conseils municipaux qui seront assermentés en novembre auront peu d’influence sur le premier budget de leur administration.
En effet, le temps exigé pour l’élaboration et l’adoption du budget fait en sorte que ces étapes seront avancées à leur entrée en fonction et, donc, fortement influencées par l’administration précédente ou par la fonction publique.
Des discussions se sont déjà tenues pour modifier la date des élections, mais, chaque saison générant son lot d’enjeux, il a été impossible de faire consensus sur une alternative.
Dernière ligne droite
Nous sommes à environ deux semaines du vote… et encore moins de jours nous séparent du vote par anticipation.
Nous sommes dans la dernière ligne droite de cette campagne électorale municipale.
On le sent sur le terrain, les appels au vote stratégique se multiplient, le ton monte à différents endroits et l’intensité est de plus en plus palpable.
Pour les électeurs, c’est le temps, plus que jamais, de s’informer et d’obtenir les réponses à leurs questions.
October 16, 2025
Vendredi 3 octobre, 16 h 35. Sur les réseaux sociaux, ceux qui sont branchés à des abonnés œuvrant au monde municipal, voient le nombre de publications exploser sur tous leurs fils d’actualités!
Suspense terminé dans plus de 500 municipalités au Québec où les mairesses et les maires viennent d’être élus par acclamation. Quand on ajoute les conseillères et conseillers, le nombre d’élus par acclamation explose!
Pour l’avoir vécu en 2017, j’imagine facilement ce qu’ils ont pu ressentir… D’abord, une grande fierté, celle de voir leur travail reconnu, pour les élus sortants, ou leur notoriété confirmée, pour les nouveaux venus.
Cette fierté bien légitime s’accompagne assurément d’un grand soulagement, après avoir passé les derniers jours à se demander si quelqu’un allait se manifester: observation du mouvement dans l’hôtel de ville, actualisation fréquente du site d’Élections Québec pour voir si la liste de candidats s’est allongée, vérifications répétées auprès de la présidence d’élection, etc. Puis, à 16 h 30, la pression retombe.
Il ne faudrait surtout pas que cela soit interprété comme un chèque en blanc. Le travail ne fait que commencer.
Pendant que ceux qui sont élus ont le cœur à la fête, pour les autres le porte à porte continue, la campagne débute pour vrai. Je dois vous le dire, j’ai énormément de respect pour les gens qui passent d’une porte à l’autre, sans savoir à quel type d’accueil ils auront droit.
Trop d’élections par acclamation?
Doit-on se désoler du nombre élevé d’élections par acclamation? Ma réponse: oui.
Cependant, une chose est certaine, il ne faut pas le reprocher à ceux qui ont été élus et minimiser leurs victoires. Parce qu’eux, ils ont osé.
N’en déplaise à ceux qui ont déjà été élus, ils ne sont pas les seuls responsables de leur victoire. D’autres facteurs contribuent à freiner l’élan de personnes intéressées et compétentes.
Je me risque à en identifier quelques-uns.
L’impact sur la famille a une incidence importante pour plusieurs candidats potentiels. La fonction d’élu est exigeante en termes de temps, certes, mais aussi de résilience. Plusieurs font le choix de ne pas imposer cela à leurs proches.
Parce que c’est principalement la réalité des plus grandes villes qui est médiatisée, on oublie trop souvent que c’est dans une minorité de municipalités au Québec où la fonction de maire est un travail à temps plein… et encore moins d’endroits où les conseillers exercent leur rôle sans avoir un travail principal hors de la politique.
Cette conciliation n’est jamais facile, en plus d’être exigeante et épuisante. De plus, dans le climat actuel, il y a de plus en plus d’employeurs qui s’objectent à ce que leurs employés s’impliquent parallèlement en politique.
Un autre élément à ne pas négliger: la force organisationnelle des équipes en place, particulièrement où il y a des partis politiques. S’opposer à une équipe rodée et bien en selle demande beaucoup de courage. Disons-le clairement: quel candidat vedette aurait vraiment eu le goût d’affronter Catherine Fournier à Longueuil, cette année? Je salue le courage et la détermination de celui qui a osé le faire.
Le climat
Un autre des éléments à considérer est le climat dans lequel se fait maintenant la politique. Délétère, diront certains. Normal, diront d’autres.
Maints éléments ont été cités et je ne ferais pas œuvre utile en les répétant. Les réseaux sociaux, les mauvais exemples venus d’ailleurs (lire ici «du Sud de la frontière») et l’instantanéité de l’information, entre autres, contribuent assurément à cette dégradation.
Mais on parle peu du climat à l’intérieur même de certains conseils municipaux.
Et croyez-moi, comme ex-président de l’UMQ, et comme observateur actif de la scène municipale, j’ai été témoin d’histoires d’horreur.
Intimidation de la famille. Intervention auprès de l’employeur. Menaces directes. Créations de toutes pièces de matière à scandales. Nommez-les.
C’est ce qui me dérange le plus. La partisanerie est en train de prendre trop de place sur la scène municipale. Des conseils systématiquement divisés conduisent à l’inaction et font reculer les municipalités.
Trop de municipalités au Québec?
Une autre question pertinente qu’on peut relier au manque de candidatures est assez simple: y’a-t-il trop de municipalités au Québec? Je vous rappelle qu’il y en a près de 1100, alors que l’Ontario n’en compte même pas 450.
Une question simple commande une réponse simple: oui.
Une réflexion s’impose et je soumets qu’elle devrait s’amorcer dès le début du mandat 2025-2029. Et pour éviter le capharnaüm des fusions (défusions du début des années 2000), je suis convaincu que c’est le monde municipal lui-même qui devrait initier, puis tenir cette réflexion. C’est ça la véritable autonomie.
Selon moi, on devrait favoriser le regroupement de municipalités qui se ressemblent, plutôt que de tenter d’assimiler des plus petites municipalités aux grandes villes. La diversité des types de municipalités commande des compétences et des intérêts différents. Le nier serait contre-productif.
Entre-temps, souhaitons-nous une campagne rigoureuse, dynamique et animée de débats d’idées respectueux!
October 9, 2025
La semaine dernière, je déplorais qu’on s’intéresse trop peu à la politique municipale, celle qui touche au plus grand nombre de facettes de notre vie quotidienne.
Au cours des dernières années, pour entendre notre point de vue, les municipalités ont mis en place divers moyens de participation publique pour mesurer l’acceptabilité sociale des projets. C’est important de le faire et de parfaire nos pratiques, même si, parfois, le niveau de participation déçoit.
Je suis impressionné par ce que nos villes ont réalisé à ce chapitre en peu de temps : plateformes numériques, assemblées citoyennes, offices de participation publique, budgets participatifs, etc. Il se fait un travail remarquable qu’on souligne peu.
Cependant, ce travail est terni par un phénomène trop fréquent, le syndrome du « pas dans ma cour » (ou en anglais NIMBY pour « Not In My Backyard »).
Curieusement, quand on se sent touché dans notre confort, notre routine ou nos petites habitudes, la fibre politique municipale se met à vibrer à grande intensité.
C’est là qu’on laisse nos intérêts personnels primer sur les besoins collectifs.
Un cauchemar pour nos élus.
Et on peut aller loin.
Même si on s’agite devant la crise du logement et la hausse du prix des loyers, on s’oppose à des projets de construction de logements sociaux près de chez nous.
On est convaincus de l’importance de s’occuper de nos jeunes. On se désole du temps passé par nos enfants dans les autobus scolaires. Mais, pas besoin d’école à proximité. En effet, nos enfants ont complété leurs études, alors pourquoi une école de marcheurs serait-elle construite dans notre quartier?
La sécurité dans nos rues est primordiale. On signe des pétitions pour l’ajout de ralentisseurs… mais on fait des pieds et des mains pour que ce ne soit pas devant notre maison… c’est épuisant après tout d’entendre le cycle des décélérations - accélérations des voitures!
On valorise le sport et son impact sur le développement de nos jeunes. Pourtant, tout récemment, on a forcé un référendum à Québec pour s’opposer à un règlement qui aurait permis l’animation lors de joutes de football sur le terrain d’une école. On ne demande même plus le silence complet dans les bibliothèques!
Les changements climatiques commandent des actions. Nous devons préserver notre environnement. Malgré cela, on critique la municipalité qui réduit la fréquence de la collecte des ordures pour favoriser un tri plus efficace des matières résiduelles. Ensuite, on se scandalise qu’il faille agrandir les sites d’enfouissement.
On est heureux de construire sa résidence dans un nouveau quartier dont l’aménagement a nécessité un déboisement important. Une fois bien installés, on déchire sa chemise parce que ce serait un scandale d’en couper davantage pour que d’autres personnes puissent s’installer à proximité.
Un dernier exemple… On achète une maison à côté d’un aéroport et, à peine installés, on sort les affiches pour dénoncer le bruit des avions qui décollent et atterrissent.
Parole d’ancien maire : l’argument massue des adeptes du « pas dans ma cour » est souvent le même, peu importe le dossier : « ma résidence va perdre de la valeur ». Pourtant, les cas où cela a été vérifié sont plutôt rares…
Ainsi, il ne faut pas se surprendre que des promoteurs abandonnent. Découragés par ce qu’ils entendent, par les délais qui en découlent ou simplement par l’hésitation des élus qui ne savent plus sur quel pied danser.
Nos élus municipaux doivent composer avec cette dichotomie à tous les jours.
Ce n’est pas de tout repos.
La transformation de Postes Canada
Je ne peux pas compléter cette chronique sans vous parler de la place que DEVRA occuper le monde municipal dans la réforme de Postes Canada.
On parle d’instaurer des boîtes postales communautaires pour le quart de la population qui reçoit toujours son courrier à domicile. Excellent.
Cependant, Postes Canada n’a jamais été reconnue pour la considération accordée aux villes dans ses processus.
Entendez-moi bien, l’installation des boîtes communautaires devra absolument se faire en concertation avec les municipalités.
Tout particulièrement leur emplacement.
Ma crainte… que Postes Canada règne en roi et maître dans ce dossier.
Ce pourrait être désastreux.
D’abord, pour une question de sécurité. Ces boîtes ont un impact sur la circulation. Arrêts, stationnements, déplacement jusqu’à la boîte, etc. On se dépêche, on va vite, on ne regarde pas. Danger. Et les experts en gestion de la circulation, ils ne sont pas à Postes Canada.
Il y a aussi une question de gestion de paysage! Oui, oui, la gestion du paysage. Les équipes municipales ne ménagent pas les efforts pour que nos villes soient belles. Ne laissons pas Postes Canada défigurer nos parcs, nos panoramas, nos centres-villes! Comme le disait Claude Ruel en 1969… « Y’en aura pas de facile! »
October 2, 2025
Bibliothèque, aréna, eau, développement économique, culture, vie communautaire, logement, sécurité publique, parcs, déneigement, égouts, entretien des rues, sécurité incendie, aménagement, urbanisme…
Qu’ont en commun ces volets de votre vie quotidienne?
Vous l’aurez deviné, ils relèvent tous de notre conseil municipal. De nos élus municipaux.
En fait, c’est une énumération assez large, mais incomplète, de ce qui forge votre milieu de vie, l’agrémente ou, parfois, le complexifie!
La politique municipale, c’est notre quotidien, c’est celle qui influence le plus de facettes de nos vies. Pourtant, c’est celle à laquelle on s’intéresse le moins… En 2021, le taux de participation a diminué à 38,7 %. Il avait été de 44,8 % en 2017. Nous étions en période pandémique, certes, mais cela n’explique pas tout. C’est inquiétant.
Si cette tendance se confirme cet automne, il faudra assurément se poser de sérieuses questions. Et vite.
Dans les faits, la politique municipale, c’est la gestion de notre milieu de vie. C’est aussi simple que cela. Alors, il faut s’y intéresser. Maintenant.
À la liste citée précédemment, j’aurais pu ajouter «toute autre tâche connexe» comme on retrouve dans les descriptions de tâches de nos organisations. Les responsabilités des élus municipaux ont tendance à s’élargir à vue d’œil.
On l’entend à répétition, certains diront que c’est un concept usé; pourtant, il n’a jamais été aussi pertinent. La politique municipale en est une de proximité. Notre sécurité, nos loisirs, nos déplacements, notre habitation, nos activités culturelles et sportives… et je pourrais continuer, aboutissent systématiquement sur la table de nos conseils municipaux.
Depuis 15 ans
Je baigne dans le monde municipal depuis près de 15 ans. Comme élu d’abord et, maintenant, à titre de consultant, j’y rencontre des gens dévoués. Des femmes et des hommes à qui on en demande toujours plus, sans nécessairement les outiller davantage.
Au cours des prochaines semaines, je vous offrirai mes réflexions sur ce qui devrait susciter notre intérêt dans le cadre de cette élection: la fiscalité municipale, les grands défis de l’heure que sont l’habitation, les changements climatiques, le transport collectif, le climat ambiant et bien d’autres.
Je n’ai qu’un seul objectif: vous intéresser suffisamment à ces élections pour vous convaincre d’aller voter pour celles et ceux qui deviendront en quelque sorte vos porte-parole.
Oui, oui, vos porte-parole.
En effet, dans un contexte budgétaire difficile à tous les paliers, les gouvernements fédéral et provincial doivent faire des choix. Qui peut mettre de la pression au nom des citoyennes et des citoyens concernés?
Vos élus municipaux.
Leur unique préoccupation est d’améliorer votre qualité de vie et s’assurer que leur municipalité demeure attrayante et propose des services efficaces et pertinents… même quand ils ne relèvent pas d’eux.
Par exemple, le week-end dernier, le maire de Mont-Laurier intervenait dans le cadre d’une mobilisation citoyenne pour réclamer que les travaux de modernisation de l’hôpital de sa municipalité soient enfin lancés, sept ans après l’annonce du projet. Pourtant, la santé ne figure pas dans la liste des compétences municipales. Clairement, c’est lui qui était le mieux placé pour intervenir, répondre aux questions des médias et accentuer la pression sur Québec.
Combien de fois, comme maire, ai-je reçu des appels de citoyens qui cherchaient de l’aide pour obtenir des services d’autres paliers de gouvernements. La municipalité, c’est souvent notre premier refuge quand on cherche des réponses.
«C’est le derrière du maire qui est le plus près du pied du citoyen», disait l’un de mes anciens collègues. J’ai toujours apprécié cette image qui résume bien ce qu’est la politique de proximité.
À surveiller aux quatre coins du Québec
Pour un ancien maire, ancien président de l’Union des municipalités du Québec, le lancement de la période électorale municipale, c’est un peu comme le début des séries éliminatoires… La campagne est jeune, mais il y a déjà des luttes que je surveillerai tout particulièrement.
Outre Montréal et Québec, je pense d’abord à des villes comme Sherbrooke et Saguenay où deux anciennes députées ministres, l’une à Ottawa, l’autre à Québec, ont renoncé à leurs fonctions pour se lancer dans la course municipale. À Sherbrooke, Marie-Claude Bibeau tentera de succéder à Évelyne Beaudin qui a fait l’impasse sur sa candidature. À Saguenay, Andrée Laforest vise la mairie après avoir été ministre… des Affaires municipales, ce qui n’est pas anodin.
Shawinigan et Lévis tournent la page sur de longs règnes, celui de Michel Angers à Shawinigan (16 ans) et de Gilles Lehouillier à Lévis (12 ans). Figures de proue du développement de leurs villes, ces deux vétérans de la politique locale auront marqué la vie municipale québécoise.
À Shawinigan, trois candidats s’affrontent, une ancienne conseillère, un ancien député et un ancien maire de… Trois-Rivières. Yves Lévesque, maire de Trois-Rivières pendant près de 20 ans, maintenant résident de Shawinigan, est candidat à la mairie après trois tentatives infructueuses pour devenir député fédéral de Trois-Rivières. Polarisant, Yves Lévesque est de ceux qui suscitent autant d’admiration que d’animosité. Une chose est claire cependant, son bilan milite en sa faveur!
À Lévis, on retrouve également un ancien ministre fédéral, Steven Blaney. Récemment converti à la politique municipale, il fera face à la cheffe du parti du maire Lehouillier, Isabelle Demers, et à Repensons Lévis qui agissait à titre d’opposition officielle au cours des dernières années et dont le chef, Serge Bonin, a été très présent sur le terrain tout au long du mandat.
À Trois-Rivières, cinq candidats se disputent la succession de Jean Lamarche, maire depuis 2019, alors que d’importants projets ont été annoncés récemment, dont celui de la revitalisation du parc de l’Exposition. C’est à suivre.
Finalement, les électeurs de Gatineau auront à se prononcer pour une deuxième fois en 17 mois, puisque la mairesse sortante, Maude Marquis-Bissonnette, a été élue en juin 2024, lors d’une élection partielle déclenchée par le départ de la mairesse France Bélisle.
Beaucoup d’action en vue, des débats enlevants, des visions divergentes, c’est certain, mais une volonté indéniable de servir. Voilà ce qui nous attend au cours des prochaines semaines. Ce sera un plaisir et un privilège de suivre cette campagne en votre compagnie.


