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Plusieurs industries ont subi des changements significatifs en 2020. La pandémie de COVID-19 a tout à la fois causé des perturbations inattendues et accéléré des phénomènes en émergence.
Une chose est certaine – la pandémie aura des effets permanents sur plusieurs aspects de notre monde, et les industries devront s’y adapter. Des concepts comme le développement durable, la responsabilité et l’engagement social deviennent de plus en plus importants pour les investisseurs et les consommateurs. La technologie continuera d’entraîner des changements dans notre façon de vivre et de travailler. La polarisation sur des sujets chauds affectera des décisions d’affaires.
Voici un aperçu de quelques-unes des tendances à surveiller en 2021 dans cinq secteurs clés de l’économie canadienne : les mines, la technologie, l’agriculture, l’énergie et le transport.
Consultez également notre rapport sur les tendances 2021 en santé.
Des standards élevés en matière de responsabilité pour les compagnies minières
Alors que les prix de l’or, de l’argent et des métaux de base continuent d’augmenter, la course aux investissements s’accélérera dans le secteur minier. Lors des derniers cycles miniers, un positionnement clair, assorti d’un historique de succès bien documenté, était suffisant pour attirer de nouveaux investissements, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les investisseurs imposent des standards plus élevés aux compagnies minières, particulièrement en ce qui concerne les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Les minières doivent être irréprochables.
Cela signifie que les compagnies doivent tenir compte des facteurs ESG dans toutes les facettes des affaires, et adopter des objectifs et des cibles qui montrent un réel engagement envers la santé, la sécurité, et les communautés dans lesquelles elles évoluent. Les compagnies minières ont toujours misé sur leur stratégie et leur avantage compétitif pour gagner la confiance des investisseurs. Désormais, ces compagnies devront aussi démontrer qu’elles sont des citoyens corporatifs modèles pour prouver aux investisseurs qu’elles peuvent agir de manière responsable.
Dan Weinerman, directeur – NATIONAL Marchés des capitaux
Une hausse des entrées en bourse d’entreprises technologiques
La COVID-19 nous a propulsés dans le futur. Quand on pense à notre façon de consommer, de communiquer, de travailler ou de nous divertir, on constate que nous avons atteint un niveau d’adoption de technologies que l’on n’attendait pas avant 2025. En 2021, cette tendance se reflétera par une augmentation des entrées en bourse de compagnies de technologie. Cette tendance s’est amorcée avec l’entrée en bourse de Docebo, Dye & Durham, Nuvei Technologies, BBTV et Pivotree – des entreprises évoluant dans les secteurs de l’éducation en ligne, de la gestion documentaire, du traitement des paiements et du divertissement, qui sont au cœur de notre façon de vivre aujourd’hui.
L’un des facteurs qui contribueront à accentuer la tendance est la bonne performance de ces entreprises depuis leur entrée en bourse, qui dépasse celle des marchés dans leur ensemble. Il y a longtemps que l’on n’avait pas vu de tels résultats de la part de nouvelles entreprises suivant leur entrée sur les marchés. C’est un moment opportun pour les entreprises technologiques de faire leur entrée sur les marchés. Mais pour maximiser leur capitalisation, elles devront s’assurer d’avoir une plateforme de communication solide qui présente adéquatement leur potentiel de croissance et l’opportunité d’investissement. Une « marque investisseur » forte peut assurer un soutien à long terme de la part des marchés.
Craig MacPhail, directeur de groupe – NATIONAL Marchés des capitaux
Une pression pour des pratiques durables dans l’agriculture et l’agroalimentaire
Les secteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire sont pressés depuis plusieurs années d’améliorer leurs pratiques en développement durable; la COVID-19 n’a fait que raviver cette tendance en forçant les Canadiens à repenser de leur façon de vivre, leur accès à des sources d’approvisionnement alimentaire sécuritaires et fiables, la santé de leur famille, et l’impact de leurs actions individuelles à l’échelle globale. Le Centre canadien pour l’intégrité des aliments (CCIA) a découvert que le développement durable dans l’alimentation est de plus en plus considéré comme un incontournable pour les consommateurs, qui recherchent des aliments qui utilisent moins d’emballage (55 %) ou qui ont un impact environnemental minime (47 %). Les jeunes Canadiens sont particulièrement intéressés par ce type de produits, et cette demande augmentera au même rythme que leur pouvoir d’achat.
À mesure que les industries agricoles et agroalimentaires travailleront à améliorer leurs pratiques durables et s’ajuster à ces nouvelles attentes, elles devront également communiquer leurs efforts aux consommateurs de façon claire et efficace. En 2021, des communications visuelles, percutantes et engageantes seront essentielles pour accaparer une part de l’attention des consommateurs en mode virtuel, afin d’avoir un impact réel sur leur garde-manger.
Meagan Murdoch, directrice – NATIONAL Marchés des capitaux
Un équilibre à trouver dans le secteur canadien de l’énergie
Considérant que le secteur de l’énergie compte pour 10 % du PIB nominal, le soutien à l’industrie pétrolière et gazière sera essentiel à la relance économique du pays. Tout comme le seront les investissements dans les sources d’énergie à faibles émissions, comme l’hydroélectricité, le solaire, le nucléaire et l’hydrogène.
La polarisation sur les questions énergétiques et environnementales au sein de la société canadienne se poursuivra en 2021. Alors que le Canada cherchera à reconstruire l’économie, la question centrale sera : comment équilibrer la variété de besoins et d’opinions à travers le pays et au sein des communautés autochtones? Le réel défi, en 2021, se trouve au-delà de la recherche de cet équilibre – il s’agit de convaincre les entreprises, les travailleurs, les provinces, les environnementalistes, les communautés autochtones et les Canadiens de l’accepter. Ces enjeux significatifs seront cruciaux pour assurer le dynamisme du Canada durant la phase de relance post-pandémie – et pour resserrer les liens qui unissent notre pays si diversifié.
Luc Levasseur, vice-président et leader, Communication corporative – NATIONAL Toronto
La mobilité urbaine au cœur de la relance
Un défi de taille se pose pour le transport collectif. Avec une tendance pour le télétravail qui semble vouloir se maintenir en 2021, les sociétés de transport devront encore composer avec d’importantes chutes d’achalandage et des pertes financières importantes. On peut tout de même s’attendre à ce que le transport collectif soit au cœur des discussions entourant la relance économique. Les projets de transport collectif sont des vecteurs incontournables de la vitalité de nos centres-villes, en plus de contribuer à la réduction des GES et d’améliorer grandement la mobilité en milieu urbain. Sans transport collectif efficace, ce sont plusieurs emplois, commerces et l’accès à de nombreux services qui sont à risque.
Les transports collectifs devront continuer d’améliorer et de bonifier leur offre. Au Québec, l’arrivée prochaine du Réseau Express Métropolitain, un nouveau lien pour le grand Montréal, est une excellente nouvelle, mais elle devra s’accompagner d’autres projets d’envergure en transports collectifs (tramway, prolongement de lignes de métro, électrification des transports). Il sera intéressant de voir la place que prendront ces projets dans les discussions politiques au sein des grandes villes canadiennes au cours des prochains mois.
Edith Rochette, vice-présidente et leader, secteur Transport et Mobilité urbaine – NATIONAL Montréal