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Relations publiques et organismes communautaires en santé : une collaboration socialement responsable

Rubans de sensibilisation

Les organismes communautaires du secteur de la santé et des services sociaux jouent un rôle essentiel dans notre société. Ils ont à cœur leur mission d’informer, de sensibiliser et de défendre les droits des personnes qu’elles représentent. Plusieurs se donnent également comme mandat de soutenir le domaine de la recherche et de faciliter les démarches auprès des autorités en santé pour accroître l’accès à des traitements, toujours dans une optique d’amélioration de la qualité de vie des Canadiens.

Malgré leur apport social, plusieurs peinent à maintenir leurs activités en raison de facteurs externes, souvent interreliés, qui ont un impact direct sur les services qu’ils offrent. Voici les trois principaux défis auxquels ils doivent faire face aujourd’hui.

1. Le sous-financement public. La réduction ou l’abolition de programmes de subventions provinciaux et fédéraux, qui découle directement ou indirectement des restrictions budgétaires des gouvernements, affecte durement les organismes. Les organismes touchés par ces mesures doivent compter sur les subventions du secteur privé. Les organismes qui ne bénéficient pas de ce type d’appui doivent trouver les moyens d’attirer cette source de financement, qui ne représente pas non plus une garantie de survie. D’autant plus que, dans une optique d’optimisation des ressources, tant les gouvernements que les donateurs privés sont de plus en plus sélectifs, cherchant à soutenir des programmes spécifiques qui ont des résultats tangibles.

2. Le combat pour la visibilité. Au Québec seulement, on compte plus de 8 000 organismes communautaires , dont plus de 3 400 dans le secteur de la santé et des services sociaux . De plus, il arrive que deux organismes se vouent à la même maladie et cherchent donc à atteindre le même public cible. Un organisme bénéficiant d’une visibilité accrue sur la place publique augmente ses chances de rallier les citoyens à sa cause. Lorsque les gens sont touchés par une cause, la base de donateurs augmente. Une base vaste et stable devient une source de financement. Ce dernier sert à améliorer l’offre de services et la visibilité de l’organisme sur la place publique, et ainsi de suite.

3. L’approche de sollicitation. Les campagnes de sollicitation traditionnelles sont en voie de disparition. Les nouvelles générations sont moins interpellées par les trousses de sollicitation composées d’articles promotionnels et de documents d’information de l’organisme.

À l’ère du numérique et d’une tendance à vers l’achat local et le zéro déchet, des cadeaux comme un stylo, un porte-clés, un bloc-notes ou des autocollants, souvent produits hors Canada, sont moins bien accueillis. Ces initiatives sont perçues comme du gaspillage d’argent et comme polluantes.

La contribution des relations publiques

Les gestionnaires des organismes communautaires du secteur de la santé et des services sociaux doivent savoir que les relations publiques ne sont pas une pratique exclusive des grandes entreprises. Ils peuvent eux aussi se permettre de faire appel à des firmes spécialisées pour développer et mettre en place des stratégies pour atteindre leurs objectifs.

Les spécialistes des relations publiques travaillant au sein de ces firmes reconnaissent la valeur des organismes communautaires et sont conscients que leurs ressources financières sont souvent limitées. Pour cette raison, des initiatives pro bono ou des programmes spéciaux pour les OBNL sont mis en place.

Une stratégie en relations publiques permet à un organisme de :

1. Planifier son approche. Chaque organisme a des besoins différents. La stratégie doit répondre à ces besoins en définissant clairement la problématique et les défis à surmonter. Une bonne stratégie de relations publiques doit tenir compte des forces et des faiblesses de l’organisme comme de la concurrence. Cette démarche mènera à la préparation des objectifs à atteindre.

2. Déterminer ses publics cibles. Une fois les objectifs établis, il est important de savoir à qui parler ̶ grand public, acteurs du milieu politique, partenaires potentiels du secteur privé, etc. – pour développer les messages à partager, puis déterminer les moyens de communication à privilégier et le moment opportun pour les mettre en œuvre. À noter qu’une seule stratégie en relations publiques peut compter plusieurs publics cibles et chacun d’eux peut nécessiter un angle d’approche différent.

3. Partager ses messages. Il s’agit tout simplement de choisir les bons canaux pour véhiculer les messages selon ses publics cibles. Un relationniste peut aider à trouver les meilleurs moyens de faire entendre la cause. Ainsi, on doit rappeler que les relations publiques ne se limitent pas aux relations médiatiques traditionnelles, à la mise en place de stratégies numériques et à l’organisation d’événements. Des services-conseils en affaires publiques peuvent aussi être utiles aux organismes communautaires, afin de les aider à faire entendre leur voix dans les milieux politiques.

Soutenir les efforts des organismes communautaires du secteur de la santé et des services sociaux est une façon pour les firmes de relations publiques de veiller à ce que leur pratique soit socialement responsable. Certes, il n’y a pas de recette magique pour trouver la solution à tous les défis que les organismes affrontent, mais une bonne planification et une minutieuse mise en œuvre des stratégies communicationnelles ne peuvent qu’augmenter leur visibilité et, par le fait même, l’adhésion de plus de personnes à leur cause.