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Décision 2025 : à quelques jours des élections, quels sont les enjeux et les prochaines étapes?

Décision 2025 : à quelques jours des élections, quels sont les enjeux et les prochaines étapes?

LA PRESSE CANADIENNE/Adrian Wyld

LA PRESSE CANADIENNE/Adrian Wyld

Les élections fédérales sont à présent entrées dans la dernière phase de la campagne. Au cours des derniers jours, tous les principaux partis ont publié leur programme électoral, donnant ainsi un aperçu de l'étendue des promesses de dépenses, des priorités politiques et, plus important encore, des coupes budgétaires nécessaires pour financer les nouvelles mesures.

Après des mois d'incertitude qui ont dominé l'agenda politique fédéral, le jour du scrutin apportera une occasion favorable d'engager pleinement le prochain gouvernement sur les questions qui comptent, un soulagement pour les entreprises canadiennes et les parties prenantes.

Dans cet article, NATIONAL discute de la campagne, des programmes des partis et de la façon de dialoguer avec le gouvernement dans le processus de transition qui s'annonce.

Récapitulatif de la campagne

Malgré le peu d'attention qu'il a reçu lors des débats, le président des États-Unis, M. Trump, a occupé une place prépondérante dans ces élections fédérales. Non seulement le « jour de la libération » du président a eu lieu au cours de la deuxième semaine de la campagne, mais les libéraux ont basé leur programme électoral et leur stratégie sur la réponse aux tarifs douaniers, M. Carney y faisant référence à plusieurs reprises comme étant « le vote le plus important de notre vie ».

Même en tenant compte des tensions aux États-Unis et de quelques erreurs notables lors de la campagne, celle-ci s'est déroulée, dans l'ensemble, dans une atmosphère détendue. Les leaders des partis se sont consciencieusement rendus sur le terrain avec des annonces quotidiennes, convergeant souvent sur des thèmes politiques tels que l'accessibilité, le logement et la fiscalité, tout en se concentrant sur des régions riches en voix telles que la région du grand Toronto, Montréal et la région de Vancouver.

Si les libéraux ont redressé la barre après presque deux ans de mauvais résultats dans les sondages grâce à l'élection de Mark Carney à la tête du parti, leur soutien a été puisé dans les bases du NPD et du Bloc plutôt que dans celles de Poilievre, ce qui a fait de la campagne une course de chevaux entre les deux candidats.

Depuis qu'il a pris la tête du parti, Mark Carney et les libéraux ont connu une montée en flèche dans les sondages. Au cours de la campagne, la plupart des sondages, comme Nanos, Abacus et Léger, ont donné les libéraux en tête avec une marge de 3 à 6 points. Récemment, un sondage de Mainstreet a indiqué que les conservateurs sont en tête à 42 % contre 38 % pour M. Carney.

Les résultats des sondages ont peu fluctué au cours de la campagne. L'avance de Mark Carney sur les conservateurs s'est maintenue depuis qu'il a pris les rênes du Parti libéral, et l'agrégation de sondages prévoit une majorité libérale. Parallèlement, le Bloc Québécois, le NPD et le Parti Vert ont souffert dans les sondages tout au long de cette élection. Le NPD et le Bloc ont toujours obtenu des résultats inférieurs à 10 %, leurs partisans s'étant tournés vers les libéraux. La question de savoir si le NPD conserve son statut de parti officiel dans cette élection est à surveiller.

Les sondages ont suscité une certaine méfiance tout au long de la campagne électorale, en particulier chez les conservateurs. Les chiffres des sondages conservateurs ne semblent pas correspondre à la forte participation à leurs rassemblements, ce qui amène certains à penser que les sondages ne reflètent peut-être pas pleinement le sentiment des électeurs. Reste à voir si le leader conservateur a encore le temps de rallier les électeurs à sa cause avant qu'ils ne votent. Le vote par anticipation a commencé le 18 avril, et Élections Canada a rapporté un volume record de personnes dans les bureaux de vote.

Les positions des partis sur les questions clés

À quelques jours du scrutin, tous les principaux partis ont publié l'intégralité de leur programme. Dans tous les engagements et programmes des partis, y compris lors des débats électoraux des 16 et 17 avril, quelques thèmes principaux ont émergé au cours de cette campagne. Voici un aperçu des positions des quatre principaux partis sur ces questions clés.

Parti libéral – Un Canada fort

  • Déficit : le plan libéral ajouterait 225 milliards de dollars à la dette fédérale sur 4 ans.
  • Abordabilité/fiscalité/logement : créer une société d'État appelée Maison Canada (MC), doubler le rythme de construction des maisons, construire 100 000 maisons abordables au cours des dix prochaines années, introduire une surtaxe sur les acheteurs étrangers et rénover les maisons pour en améliorer l'efficacité énergétique. Ils veulent également réduire les impôts des Canadiens qui travaillent dur et protéger les programmes sociaux tels que la garde d'enfants, les soins dentaires, l'assurance-médicaments et les programmes alimentaires dans les écoles.
  • Climat et énergie : faire du Canada la superpuissance mondiale en matière d'énergie, construire rapidement des projets d'énergie propre dans tout le pays et lancer la chaîne d'approvisionnement en énergie propre en investissant dans les minéraux essentiels.
  • Commerce : le plan libéral promet de créer un Fonds de réponse stratégique de 2 milliards de dollars, de mettre en place un réseau « 100 % canadien » pour la construction automobile et de renforcer la Loi sur Investissement Canada.
  • Défense : renforcer l'armée en augmentant les dépenses de défense existantes de 18 milliards de dollars afin d'atteindre l'objectif de deux pour cent des dépenses de l'OTAN.

Parti conservateur – Le Canada d'abord. Pour faire changement.

  • Déficit : le plan conservateur prévoit un déficit de 14,1 milliards de dollars d'ici 2028-2029.
  • Abordabilité/fiscalité/logement : le plan des conservateurs promet des réductions d'impôts pour les Canadiens et des mesures d'incitation à la construction de logements. Ils prévoient de vendre 6 000 bâtiments fédéraux et des milliers d'hectares de terres fédérales pour faciliter la construction de 2,3 millions de nouveaux logements.
  • Climat et énergie : les conservateurs promettent d'accélérer les projets énergétiques grâce à un corridor énergétique national, de supprimer la taxe sur le carbone industriel, de donner le feu vert à l'octroi de permis fédéraux pour le Cercle de feu et de mettre en place un crédit d'impôt de 20 % sur les maisons écologiques, jusqu'à concurrence de 20 000 dollars, pour les rénovations visant à économiser l'énergie.
  • Commerce : pour renforcer l'économie nationale du Canada, les conservateurs promettent de réduire les taxes sur les voitures fabriquées au Canada et de lancer le libre-échange interprovincial.
  • Défense : le plan conservateur promet de sécuriser l'Arctique et la frontière en achetant de nouveaux équipements, en construisant une base militaire permanente dans l'Arctique, en élargissant les pouvoirs de patrouille de l'ASFC, en recrutant 2 000 nouveaux agents de l'ASFC et en augmentant la surveillance des frontières.

Nouveau Parti Démocratique – Du coeur au ventre pour vous.

  • Déficit : le plan du NPD ajouterait 48 milliards de dollars au déficit fédéral sur 4 ans
  • Abordabilité/fiscalité/logement : le plan du NPD promet de mettre en place un régime universel d'assurance-médicaments, de plafonner les prix des produits d'épicerie essentiels et d'améliorer l'assurance-emploi. Il propose un impôt sur les fortunes de plus de 10 millions de dollars, une surtaxe sur les profits massifs des entreprises et vise à construire un demi-million de logements abordables en dix ans.
  • Climat et énergie : le plan du NPD prévoit de réduire les émissions et les factures d'énergie en rénovant les bâtiments et en construisant un réseau d'énergie propre, et de mettre fin aux subventions pour les combustibles fossiles d'ici à 2026.
  • Commerce : le programme du NPD promet « d'approfondir les relations commerciales » avec d'autres pays et de protéger les valeurs et les institutions canadiennes.
  • Défense : Le NPD promet de mettre en œuvre un plan « Construire et acheter canadien », d'embaucher des milliers de nouveaux agents frontaliers et d'atteindre l'objectif de dépenses de défense de l'OTAN d'ici 2032.

Bloc Québécois – Choisir le Québec

  • Abordabilité/fiscalité/logement : le Bloc Québécois propose de permettre au Québec de percevoir l'impôt fédéral sur le revenu, d'augmenter les pensions de vieillesse, d'augmenter le nombre de logements hors marché à 20% par le biais de transferts fédéraux, d'offrir une aide importante aux acheteurs d'une première propriété.
  • Climat et énergie : le parti prévoit de présenter un projet de loi visant à protéger la souveraineté environnementale et la primauté des compétences du Québec. Il propose une loi de non-régression pour s'assurer que les lois environnementales ne peuvent être que renforcées, un test climat pour les décisions gouvernementales et l'élimination des subventions au secteur combustibles fossiles.
  • Commerce : le Bloc Québécois a demandé la présence d'une délégation québécoise dans les négociations commerciales et une charte fédérale sur le bois d'œuvre pour protéger l'industrie forestière.
  • Défense : en matière de défense, le Bloc Québécois a accepté l'objectif visant à consacrer 2 % du PIB à la défense avant la fin de la prochaine législature, de renforcer les forces armées et nos partenariats avec les alliés de l’OTAN et d’Europe.

Les programmes des libéraux et des conservateurs présentent plusieurs similitudes. Les deux partis promettent des réductions d'impôts, des incitations à la construction de logements, un soutien accru à l'industrie énergétique, une augmentation des dépenses militaires et un renforcement des échanges commerciaux au sein du Canada et avec les alliés non américains. Les programmes des libéraux, des conservateurs et des néo-démocrates prévoient tous d'augmenter l'offre de logements, de soutenir l'armée, de protéger les industries canadiennes et de maintenir la souveraineté du Canada. Toutefois, les partis diffèrent dans leur approche des questions clés. Le Parti libéral entend faire du Canada une superpuissance en matière d'énergie propre et investir dans les minéraux essentiels, tandis que le Parti conservateur prévoit d'accélérer les projets énergétiques, d'éliminer la taxe sur le carbone industriel et de proposer une taxe sur les maisons vertes. En ce qui concerne le logement, les libéraux proposent de créer une société d'État (Maison Canada) et de rénover les maisons pour en améliorer l'efficacité énergétique, tandis que les conservateurs prévoient de vendre des bâtiments et des terrains fédéraux pour la construction de maisons. En ce qui concerne les programmes sociaux, les libéraux promettent de poursuivre le déploiement de l'assurance-médicaments, des services de garde d'enfants, des programmes de repas scolaires et des soins dentaires, tandis que les conservateurs s'engagent à préserver la couverture actuelle des soins dentaires et à honorer les accords actuels sur les services de garde d'enfants et l'assurance-médicaments.

Enfin, le NPD, les libéraux et les conservateurs divergent sur leurs plans concernant le déficit national, le plan libéral étant le plus coûteux.

Priorités postélectorales

Quel que soit le résultat des élections, le prochain premier ministre du Canada aura à faire face à un processus de transition intensif.

Compte tenu de la guerre commerciale avec les États-Unis, NATIONAL prévoit que le parti gagnant franchira rapidement les étapes de la formation du gouvernement, y compris l'assermentation d'un nouveau cabinet et la convocation du Parlement pour un discours du Trône dans les semaines à venir. De plus, il est probable qu'un budget soit déposé avant les vacances d'été.

Ces mesures seront considérées comme nécessaires pour rétablir le fonctionnement normal du gouvernement et préparer tous les pouvoirs fédéraux à négocier avec les États-Unis et à mettre en œuvre des mesures nationales.

À la suite de l'élection, NATIONAL conseille d'adopter une approche ciblée et axée sur les politiques pour engager le nouveau gouvernement dans le cadre d'une « approche 360 » des relations gouvernementales. Cette approche est particulièrement importante dans une période comme celle-ci, où il y a une forte concurrence pour l'agenda politique et où les fonctionnaires sont en train de se préparer. Il peut s'agir tout simplement d'une campagne de leadership d'opinion sur LinkedIn, de publication d'articles d'opinion dans les médias politiques ou d'un affichage extérieur.

Dans le cadre de cet exercice, qu'il s'agisse de relations gouvernementales traditionnelles ou d'une approche combinée de défense des intérêts, NATIONAL conseille de rechercher des occasions de s'aligner sur les priorités du nouveau gouvernement, que ce soit par le biais de son programme de campagne ou de son discours du Trône. Cela permettra un échange plus rapide et un meilleur potentiel de mobilisation.

L'équipe d'experts en Affaires publiques de NATIONAL est prête à soutenir ses clients dans l'exécution de plans de relations gouvernementales efficaces.

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Rédigé par Gordon Taylor Lee

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