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Le 28 avril 2025 : une élection qui sonne l'alarme

Selon plusieurs critères politiques, la victoire de Mark Carney est considérée comme historique. Contrairement à d'autres leaders tels que John Turner et Kim Campbell, qui ont accédé au poste de premier ministre après avoir pris la tête de leur parti suite à des gouvernements de longue date, mais qui ont échoué lamentablement dans leurs tentatives ultérieures de gagner l'approbation des électeurs, Mark Carney a non seulement remporté les élections, mais a également augmenté le nombre de sièges et le vote populaire de son parti. Cet exploit mérite d'être reconnu et salué pour la victoire remarquable qu'il représente.

Ironiquement, il y a eu une autre réalisation lors de l'élection, malgré qu'il ne s'agisse pas du grand prix. Pierre Poilievre, a augmenté le nombre de sièges et les votes populaires de son parti à des niveaux qui seraient typiquement suffisants pour enregistrer une victoire. Ce faisant, il a perdu son propre siège. Par ailleurs, l'effondrement du soutien au NPD a effacé les divisions à gauche qui assurent souvent une victoire conservatrice dans les courses serrées à trois partis. Un résultat doux-amer, c'est certain.

L'élection de 2025, nonobstant les résultats du Bloc Québécois au Québec, s'est avérée être aussi proche d'une course à deux partis au niveau national que le Canada en a connu à l'époque moderne. Le résultat rappelle également à quel point les électeurs canadiens restent polarisés.

La question du scrutin se situait quelque part entre « qui est le mieux placé pour affronter le président Trump » et « qui est le mieux placé pour rendre la vie plus abordable pour les Canadiens travailleurs et ordinaires ». Un indice sur la façon dont les électeurs ont pu faire leur évaluation est de voir combien d'anciens sièges du NPD sont passés aux conservateurs. Bien que cela ne raconte pas toute l'histoire, le fait que les libéraux n'aient pas obtenu la majorité pour la troisième fois consécutive rappelle qu'il existe un segment important de la population encore réticent à remettre un gouvernement sans entraves. En effet, la croissance simultanée du soutien au Parti conservateur laisse suggérer que la polarisation pourrait bien se durcir. Si tel est le cas, tous les dirigeants politiques devraient le considérer comme un signal d'alarme.

Le premier ministre Carney n'a pas perdu de temps à dire qu'il veut travailler avec d'autres partis, dirigeants et premiers ministres pour le bien du Canada. C'est positif. Pierre Poilievre doit également mettre de l'eau dans son vin, être réprimandé par la perte de son siège et vraiment considérer certaines des critiques plus globales sur sa « façon de faire » de la politique. Que peut-il faire pour être plus efficace et apprécié par plus de Canadiens?

Il y a beaucoup de questions polarisantes à aborder dans les semaines et les mois à venir – l'avenir de l'industrie pétrolière et gazière, l'idée de construire un oléoduc transnational, la suppression des barrières au commerce interprovincial, l'examen par la Cour suprême de la loi sur la laïcité du Québec, le projet de loi 21, les problèmes d'abordabilité, la pénurie de logements et, bien sûr, l'impact des tarifs de Trump sur les prix et les relations plus larges entre le Canada et les États-Unis. Et plus encore à venir.

Après l'élection, les dirigeants politiques du Canada doivent reconnaître la caractéristique sous-jacente de la récente élection. La perpétuation d'un environnement polarisé ne fera que nuire à l'avancement des questions difficiles auxquelles le Canada n'a d'autre choix que de s'attaquer.

Peu importe comment se dessinera le portrait politique au Canada, notre équipe d’experts en Relations gouvernementales sera prête à vous soutenir dans vos démarches auprès des élus. Contactez-nous pour des conseils personnalisés.

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Rédigé par Gordon Taylor Lee | Azin Peyrow

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