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Analyse régionale de mi-campagne : les provinces de l’Atlantique

Analyse régionale de mi-campagne : les provinces de l’Atlantique
Rédigé par
Braedon Clark

Braedon Clark

Pour les stratèges politiques tentant de tracer un chemin vers la victoire pour les libéraux et les conservateurs, les provinces de l’Atlantique sont remplies d’occasions à saisir. En 2015, les libéraux de Justin Trudeau ont remporté les 32 sièges de la région, une performance qui sera pratiquement impossible à répéter. Alors que les sondages nationaux laissent miroiter une course serrée, le moindre gain des conservateurs dans les provinces de l’Atlantique pourrait avoir un impact déterminant sur leurs chances de former le gouvernement. Pour les libéraux, minimiser les pertes dans la région est essentiel s’ils espèrent obtenir une seconde majorité.

Le NPD a pratiquement été rayé de la carte dans les provinces de l’Atlantique il y a quatre ans, et espère arracher un siège ou deux dans des régions comme Saint-Jean et Halifax.

Les sondages dans les provinces d’Atlantique ont été remarquablement constants, avec les libéraux récoltant un peu plus de 40 % des intentions de vote et détenant une avance confortable sur les conservateurs. Les provinces de l’Atlantique sont également la seule région au pays où les verts devancent le NPD dans les sondages, une tendance qui pourrait faire mal aux néo-démocrates, mais aussi aux libéraux. La distribution du vote progressiste, fragmenté entre trois partis, pourrait au final avantager les conservateurs.

Andrew Scheer, Justin Trudeau et Jagmeet Singh ont tous les trois visité les provinces de l’Atlantique, mais seuls les chefs libéral et conservateur y sont venus plus d’une fois. Scheer a visité le Cap-Breton, où il anticipe probablement que le mécontentement à l’endroit des libéraux provinciaux se répercutera sur leurs homologues fédéraux; Trudeau a fait un arrêt à Fredericton pour soutenir son candidat Matt DeCourcey dans une région où le vote libéral n’est historiquement pas acquis; Singh a tenu un rassemblement à Halifax, où il a bénéficié du soutien de l’ancienne chef du NPD provincial et députée fédérale de Halifax Alexa McDonough.

La présente campagne se démarque par l’absence d’un enjeu clé évident dans les provinces de l’Atlantique. Par le passé, les électeurs ont eu l’occasion d’orienter leur enthousiasme – ou leur colère – sur des questions comme l’assurance-emploi ou les pêcheries. Cette année, des dossiers comme le coût de la vie et les changements climatiques sont importants pour la région, mais n’ont pas suscité les passions de l’électorat. Le parti qui réussira à trouver le bon déclencheur d’ici le 21 octobre pourrait avoir un avantage certain.

Les observateurs attentifs devraient surveiller deux trames dans les provinces d’Atlantique : combien de leurs 32 sièges échapperont aux libéraux, et comment le soutien aux verts se matérialisera le jour de l’élection. Une lutte à trois pour le vote progressiste entre libéraux, néo-démocrates et verts pourrait ouvrir la porte aux conservateurs dans certains comtés, et leur permettre de faire des brèches dans la forteresse libérale.

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——— Braedon Clark était conseiller principal au Cabinet de relations publiques NATIONAL

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09 octobre 2019